
RECHUTE.
Ils sont passés au travers des mailles serrées
De l'acier qui aurait dû les étouffer,
Du filet dans lequel ils s'étaient tous laissés
Enfermer, détruire, défoncer, puis noyer.
Passés dans la tempête
D'ordures et de crachats
Et des assassinats
D'âme presque incomplète
Qui les a déchirés par l'immense violence
Étranglée en eux-mêmes, par la décadence
De la dernière conviction. Eux, en vie,
Réchappés du carnage vicieux d'esprit,
Recommencent à nouveau,
Loin de tout, oublier
Puis pouvoir retenter
Sans résister aux eaux,
Libres.
Mais les cicatrices ne nous laissent pas
Oublier les vagues et la lutte embrassée
Contre tous ceux qui voulaient nous matraquer
Qui, cent contre un, nous traquaient durant des mois.
Et parfois ils reviennent,
Dans leurs serres nous tiennent
Mêm' s'ils ne sont plus là,
Et que l'on sait où l'on va
Que des amis sont là
Et que l'on peut y croire,
Et que l'on veut y croire,
R e c h u t e.
De l'acier qui aurait dû les étouffer,
Du filet dans lequel ils s'étaient tous laissés
Enfermer, détruire, défoncer, puis noyer.
Passés dans la tempête
D'ordures et de crachats
Et des assassinats
D'âme presque incomplète
Qui les a déchirés par l'immense violence
Étranglée en eux-mêmes, par la décadence
De la dernière conviction. Eux, en vie,
Réchappés du carnage vicieux d'esprit,
Recommencent à nouveau,
Loin de tout, oublier
Puis pouvoir retenter
Sans résister aux eaux,
Libres.
Mais les cicatrices ne nous laissent pas
Oublier les vagues et la lutte embrassée
Contre tous ceux qui voulaient nous matraquer
Qui, cent contre un, nous traquaient durant des mois.
Et parfois ils reviennent,
Dans leurs serres nous tiennent
Mêm' s'ils ne sont plus là,
Et que l'on sait où l'on va
Que des amis sont là
Et que l'on peut y croire,
Et que l'on veut y croire,
R e c h u t e.
Bon, j'ai pas trop l'habitude de laisser des notes d'auteur avant la fin d'un projet, mais là, je sais pas, ça me semblait approprié. Quand j'ai commencé à écrire des poèmes, je faisais hyper gaffe aux rimes, sans aller jusqu'à compter les pieds de mes vers. Puis, je me suis complètement évadée des règles, et je me suis tournée vers de la poésie libre, parfois abolie de sens, juste pour le plaisir de la mélodie des mots.
Avec Rechute, c'est la première fois que je me colle aux règles fixes depuis pas mal de temps. Déjà parce que j'avais envie d'essayer, un peu pour savoir si j'en étais capable, et puis pour voir quoi. Bon, c'est assez cool comme travail, ça nous oblige à une minutie que j'aime bien, mais je reste quand même, je crois, plus portée sur la «poésie abolie».
Enfin, par rapport au sujet de ce poème, je crois que je l'ai assez balayé, dans beaucoup de textes - sur le CC ou non - et que, maintenant, ça suffit. Je vais arrêter de me la jouer à la Baudelaire, incompris de tous et malheureux comme pas possible, parce que c'est faux : je suis heureuse, mais il fallait juste que je sorte tout ça. Je suis arrivée au bout, du moins pour l'instant... (voilà, c'est tout pour ces lonnnngues précisions sans grand intérêt)